des composantes de l'homme

Des composantes de l’Homme

La description donnée par Rudolf Steiner des composantes de l’Homme est assez complexe ; des points de vue différents faisant apparaître tantôt un nombre donné de composantes, tantôt un nombre différent.

Rudolf Steiner nous présente par exemple un ensemble de sept parties: le corps physique (le seul visible), le corps éthérique, le corps astral ou corps du désir, le moi (petit moi ou Je), le soi spirituel, l’esprit de vie, l’homme-esprit, les trois dernières composantes n’existant qu’à l’état initial, étant le résultat de transformations partielles opérées par le moi sur les trois premières composantes en commençant par la transformation du corps astral ou corps du désir (c’est le début de la transfiguration), transformations qui, dans l’état actuel de l’évolution humaine, ne sont qu’à leur début: le soi spirituel est la partie transformée du corps astral, l’esprit de vie, celle du corps éthérique, et l’homme-esprit, celle du corps physique.

Mais nous trouvons également une image en neuf composantes: le corps physique, le corps éthérique, le corps de l’âme, l’âme de sentiment, l’âme de raison, l’âme de conscience, le soi spirituel, l’esprit de vie, l’homme-esprit ; les trois âmes » étant également obtenues par transformation des trois « corps ». De ces trois « âmes », l’âme de sentiment est la partie inférieure de l’intérieur de l’Homme, l’âme de raison en est la partie médiane, et l’âme de conscience – la partie la plus élevée de l’âme – est le siège où la conscience du moi s’épanouit d’une façon éminente, tout en étant également active dans les deux autres parties.

Relevons dès à présent l’aspect évolutif de l’Homme présenté par l’anthroposophie. Chacune de ces composantes se développa plus particulièrement aux différentes époques post-atlantéennes (l’époque atlantéenne se terminant par la catastrophe que la Bible désigne du nom de Déluge): l’époque indienne développa principalement le corps éthérique, l’époque perse, le corps astral, l’époque égypto-chaldéenne, l’âme de sentiment, l’époque gréco-romaine, l’âme de raison, et notre époque non encore achevée, l’âme de conscience.

Suivra une sixième époque au cours de laquelle l’âme de conscience s’imprégnera du soi spirituel qui l’illuminera, époque préparée par les peuples slaves de l’Europe orientale entre autres, lesquels, à travers leur réceptivité à la culture occidentale, présentent un stade d’attente témoignant d’une aptitude à devenir le réceptacle d’une qualité bien plus grande que leur acquis présent.
Rudolf Steiner présente encore une autre division de l’Homme, cette fois-ci en trois parties: le corps, l’âme et l’esprit. Sans entrer ici dans les détails, nous remarquerons la diversité de ces descriptions qui nous présentent neuf, sept, trois ou quatre composantes, ces dernières souvent mentionnées: les corps physique, éthérique, astral et le moi, en faisant abstraction des autres en voie d’élaboration.
Ces composantes remplissent chacune leur rôle, dont nous relèverons celui joué par le corps éthérique qui est le siège de la mémoire: lorsque son lien avec le corps physique devient plus lâche – ce qui arrive parfois en danger de mort ou bien toujours après la mort -, la vie entière se présente alors à l’individu en tant que souvenir intégral et simultané de tout ce qui s’est gravé dans son corps éthérique. Pendant la vie terrestre, le souvenir joue un rôle très important lié à la perception du supra-sensible: le début de l’imagination est fait d’impressions spirituelles ressemblant fort, sur le plan qualitatif, au patrimoine des souvenirs, impressions ressemblant aux images que sont les souvenirs, mais infiniment plus spirituelles qu’elles. Le souvenir est en fait la première chose vraiment spirituelle que possède l’individu. Lorsque celui-ci fortifie ses forces destinées à faire surgir dans son champ de conscience ses souvenirs, il aperçoit alors parmi ces derniers quelque chose qu’il n’a jamais connu, qui surgit des profondeurs spirituelles et qu’il doit apprendre à différencier de ses souvenirs ordinaires. C’est ainsi que l’Homme parvient à franchir à rebours sa naissance et à pénétrer dans le monde spirituel qu’il a habité avant de s’incarner: une façon parmi d’autres de pénétrer dans les mondes spirituels.

Rapprochons maintenant les composantes de l’Homme des trois règnes: le minéral, le végétal et l’animal. Dans le monde physique (nous ne parlerons que de lui), l’animal possède un corps physique, un corps éthérique et un corps astral ; la plante a un corps physique et un corps éthérique ; le monde minéral n’ayant que le corps physique.  Nous constatons en première approximation une sorte de hiérarchie entre les quatre règnes, le plus bas étant le monde minéral, le plus haut, celui de l’Homme. Les différentes composantes humaines que nous avons mentionnées sont porteuses de qualités et de particularités, dont nous retiendrons l’égoïsme porté par le corps astral et la pensée, le sentiment et la volonté réunis dans la nature du moi. Le rôle de l’égoïsme n’est pas nécessairement négatif. L’Homme en fut doté pour mener à bien ses taches terrestres, qui consistent entre autres, de partir de l’égoïsme pour évoluer vers l’amour, et ensuite, grâce à cet amour, à ennoblir l’égoïsme.

Par contre l’égoïsme peut lui devenir néfaste, par exemple lorsqu’il ne s’en débarrasse pas, en pénétrant dans les mondes spirituels.

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