le « Moi » : son origine spirituelle, son évolution, son environnement,

le « Moi » : son origine spirituelle, son évolution, son environnement,

Le fait christique et les esprits retardataires : Lucifer, Ahriman, les Asuras.

avant-propos:

 

On pourrait placer la « Science de l’Esprit » sur le même plan que les autres conceptions du monde : matérialisme, monisme, spiritualisme, idéalisme, réalisme, etc.

On pourrait la considérer comme un moyen de satisfaire la simple curiosité. Il ne peut en être ainsi.

 

Grâce à la Science de l’Esprit, nous disposons d’une richesse vitale ne contribuant pas à la seule satisfaction intellectuelle, à notre soif de connaître mais constituant un facteur vital de notre existence même.

Nous avons acquis le degré de développement actuel grâce à des entités occupant un rang plus élevé que le nôtre.

Rappelons-nous que nous avons acquis le degré actuel de développement de notre vie affective, de notre vie volontaire, de notre intelligence, de notre forme, grâce à la contribution dans notre existence terrestre d’entités occupant dans l’univers un rang bien plus élevé que le nôtre.

Nous savons que sur Saturne, les Trônes ont déversé leur propre substance créant ainsi la première ébauche de notre corps physique ; que sur l’ancien Soleil, les Esprits de la Sagesse nous ont donné le corps éthérique ; que sur l’ancienne Lune, les Esprits du Mouvement nous ont donné notre corps astral ; qu’ensuite, sur la Terre, les Esprits de la Forme nous ont donné le « Je » (le Moi), afin que nous nous distinguions de notre environnement et puissions, d’une certaine manière, devenir un être autonome.

Les entités lucifériennes s’installent dans notre corps astral (corps du désir)

 

Grâce à ces Esprits de la Forme, nous devenons des êtres autonomes face au monde extérieur mais pas des êtres autonomes vis-à-vis de ces Esprits eux-mêmes ! Nous serions restés dépendant d’eux comme tenus par un fil et guidés par eux si, à l’époque lémurienne, les entités lucifériennes ne s’étaient pas opposées à ces Esprits de la Forme en nous offrant la perspective de la Liberté. Comment ont-elles procédé ? Elles se sont installées dans notre corps astral (corps du désir), notre constituant le plus intérieur reçu en dernier lieu sur l’ancienne Lune ; elles (les entités lucifériennes) nous donnent ainsi la perspective de la Liberté mais, en même temps, elles nous donnent la possibilité de céder aux passions, aux désirs. Si ces entités lucifériennes n’étaient pas intervenues, les Esprits de la Forme auraient pris possession de notre corps astral lui imprimant des forces nous modelant à leur image, à l’image des dieux ; nous serions devenus dépendant de ces Esprits de la Forme tout au long de notre existence, pour l’éternité. Ainsi, deux sortes d’entités agissent dans notre corps astral : celles qui veulent nous faire progresser suivant le plan de Dieu, et celles qui s’opposent à cette progression mais nous confèrent l’autonomie intérieure.

Si les entités lucifériennes n’étaient pas intervenues, nous aurions conservé dans notre corps astral l’état d’innocence et de pureté ; nous aurions éprouvé constamment la nostalgie des royaumes spirituels dont nous étions issus ; nous n’aurions pas pris plaisir à notre environnement ; nous aurions été dans l’impossibilité de nous intéresser aux impressions terrestres. Cet intérêt, ce désir d’impressions terrestres nous le devons aux entités lucifériennes qui nous ont enfoncés dans la sphère terrestre en pénétrant notre corps astral. Comment se fait-il que nous ne soyons pas devenus l’esclave des intérêts et désirs du monde des sens ?

Sous l’action des Esprits de la Forme, la maladie, la souffrance a été la conséquence de nos excès. C’est ainsi que dans le monde, existe un équilibre entre souffrance, maladie, mort et intérêt pour le seul monde physique. Si nous avions suivi uniquement les Esprits de la Forme nous n’aurions commencé à voir notre environnement que vers le milieu de l’ère atlantéenne et nous l’aurions perçu comme la manifestation d’êtres spirituels. Sous l’action luciférienne, nos passions, notre attirance pour le monde des sens nous ont ouvert les yeux prématurément, nous laissant voir tout notre environnement sensoriel.

Les entités ahrimaniennes s’introduisent dans notre corps éthérique

 

C’est ainsi que vers le milieu de l’ère atlantéenne, les Esprits ahrimaniens se sont introduitsdans ce que nous pouvions voir et comprendre ;ils se sont introduits dans notre corps éthérique (corps vital), nous amenant à considérer tout ce qui nous entourecomme de pures réalités matérielleset à ne pas percevoir au travers de cette substantialitéle spirituel qui la sous-tend.Si nous voyions le spiritueldans chaque pierre,dans chaque plante,dans chaque animal,nous n’aurions jamais été sujets à l’erreuret, de ce fait, au mal. C’est à ces cohortes ahrimaniennes que nous devonsd’être tombés dans l’erreur, dans les illusions ; au point quesi une mesure de correction n'était pas intervenue nous nous serions indissolublement liés à l'erreuret n'aurions pu progresser ;chaque erreur nous aurait fait régresseret nous n'aurions pu atteindre notre but.Quelle a été cette mesure de correction ?Les entités spirituelles du progrès nous ont donnés la capacitési nous le voulons de compenser nos erreurs et d'en venir à bout.

Cette capacité, c'est le karma. Nous n'avons pas à craindre le Karma ; soyons en reconnaissants au monde divin! Car le karma nous dit :

« On ne brave pas Dieu impunément !

Si tu as commis une erreur, il faut récolter ce que tu as semé. Cette erreur peut être réparée, ainsi elle sera extirpée de ton karma et tu feras un pas en avant ». Sans le karma, nous ne pourrions progresser au cours de l'existence. Le karma se révèle être un bienfait permettant de corriger toute erreur, d'annihiler toute régression. Ainsi le karma fait suite à l'action d'Ahriman.

Le karma permet de compenser les erreurs éthériques ; la maladie, la souffrance, la mort (qui en découle)permettent de compenser les erreurs astrales.

Les entités Asuras s’introduisent dans la conscience, dans le « Je ».

 

Tout comme Lucifer est intervenu à l'ère lémurienne, tout comme Ahriman est intervenu à l'ère atlantéenne, ainsi d'autres Entités vont intervenir à notre époque post-atlantéenne. Le corps physique a été ébauché sur l'ancien Saturne, le corps éthérique l'a été sur l'ancien Soleil, le corps astral sur l'ancienne Lune

Qu’est-ce qui se forme en nous, à présent sur Terre ? Au corps astral, s'est jointe l'âme de sensation qui en est une transformation inconsciente et dans laquelle Lucifer s'est installé. Au corps éthérique, s'est joint l'âme d'entendement qui en est aussi une transformation inconsciente et dans laquelle Ahriman s'est installé; à partir de cette âme, il suscite en nous des jugements erronés. Au corps physique, s'est jointe l'âme de conscience qui en est aussi une transformation inconsciente et dans laquelle vont s'installer de plus en plus les Asuras. Les Asuras vont donc s'installer dans le « JE » car le JE se déploie dans l'âme de conscience.

Le mal apporté par les esprits lucifériens conjointement au bienfait de la liberté sera entièrement éliminé au cours de l’évolution terrestre. Le mal apporté par les esprits ahrimaniens peut être aussi éliminé par le processus karmique. Mais le mal apporté par les puissances asuriques ne sera pas aussi facilement éliminé au cours de l’existence terrestre. Les Asuras s’attaquent à ce que l’Homme a de plus profond à son âme de conscience avec le « Je » suscitant l’union du JE au sensualisme de la Terre. Le « JE » sera arraché morceau par morceau ; et dans la mesure ou les Asuras se seront fixés dans l’âme de conscience, l’homme laissera sur terre des morceaux de son existence. Notre époque nous invite à maîtriser les forces ahrimaniennes ; elles sont de plus en plus  actives ; l’incarnation d’Ahriman s’est faite au début de notre troisième millénaire ; malgré cela nous pouvons en tirer du positif christique dans la mesure où nous le reconnaissons pour le mettre à notre service.

A notre époque, les Asuras s'annoncent par l'état d'esprit qui sévit, état d'esprit s'attachant à la seule vie des sens, oubliant les véritables entités et les mondes spirituels. Dire actuellement que les Asuras induisent l’homme en tentation est quelque peu théorique. Pour le moment, ils font miroiter l’image trompeuse que le « Je » n'est qu'un produit du monde physique ; ils lui font miroiter une sorte de matérialisme théorique. Mais ultérieurement, ils obscurciront la vue des hommes au sujet des êtres et des puissances spirituels ; ceci se manifestera de plus en plus par une débauche croissante, par une sensualité effrénée envahissant la terre. L'homme ne saura plus rien et ne voudra plus rien savoir d’un monde spirituel. Il enseignera toujours plus que les idées morales les plus élevées ne sont qu'une accommodation des pulsions animales. Il ne se contentera pas d'enseigner que la pensée humaine n'est qu'une modification d'une faculté animale, d'enseigner que l’homme, tant par sa constitution que par tout son être, descend de l'animal, mais prendra ces considérations au sérieux et vivra conformément à elles.

Actuellement, personne ne vit encore en accord avec l’idée que 1'homme, par essence, descend de l'animal, mais une telle conception règnera absolument, amenant les humains à vivre comme les bêtes, à s'enfoncer dans les pulsions et les passions animales. Et bien des choses qu'il n'est pas nécessaire de caractériser ici, qui se déroulent déjà dans les grandes villes sous forme d'abominables orgies de sensualité dépravée, nous font déjà entrevoir l'infernale lueur grotesque de ces esprits que nous appelons Asuras.

 

Il est assez impressionnant d’entendre que l’action des a      suras entraînera des pertes irrémédiables.

Un bref rappel :

Pour nous éviter de devenir l’esclave des intérêts et désirs du monde des sens, sous l’action des forces lucifériennes, les entités « régulières » (celles qui suivent le plan de Dieu) nous ont conféré souffrances, maladie et mort. « Tu enfanteras dans la douleur » (Gen 3,16)

L’écrit dans le mythe de la faute originelle peut aujourd’hui être compris au sens large. Et pour éviter que nous tombions dans l’erreur, sous l’action de forces ahrimaniennes ces mêmes entités régulières nous ont donné la possibilité du Karma?

Ces possibilités nous ont été données par le Christ bien avant son incarnation. Souvenons-nous que dans les anciens oracles atlantéens, les prêtres parlaient de « l’être solaire » ; que dans l’ancienne Inde, les saints Rishis parlaient de : «Vishva Karman » ; que dans l’ancienne Perse, Zoroastre parlait de : « Ahura Mazdao » ; qu’Hermès a parlé de «Osiris ». Et Moïse, annonciateur du Christ, a parlé de « Je suis qui Je suis » (Exode 3,14) cette Force qui, parce qu’éternelle, est la compensation de tout phénomène naturel. Tous ont parlé du Christ ; mais on ne pouvait le trouver que là où pénètre le regard spirituel : dans le monde spirituel. C’est de là qu’il exerçait son influence ; il nous a envoyé la possibilité du karma bien avant de descendre sur Terre. Nous savons ce qu’a permis lors du Golgotha pour toutes les âmes incarnées ou non la pénétration de son sang dans la Terre.

Et si le Christ ne s’était pas incarné ?

 

Que ce serait-il passé si le Christ ne s’était pas incarné ?

Rappelons-nous aussi le début de l’Evangile de Jean : « Au commencement était le Verbe. Tout fut par lui et sans lui rien ne fut ».

Avant le Golgotha, le monde spirituel n’était pour les âmes que solitude et ténèbres : « Plutôt être un mendiant sur terre qu’un roi au pays des ombres » disaient les Grecs. Pour les âmes qui y pénétraient après la mort, le monde spirituel n’avait pas alors cette transparence lumineuse : chacun se sentait seul, repoussé comme par un mur le séparant des autres. Tout ceci n’aurait fait que s’accroître : nous nous serions durcis dans notre Je, nous aurions été ramenés à nous-mêmes sans pouvoir trouver le pont vers les autres. Revenus sur Terre, nous aurions fait preuve d’un grand égoïsme qui se serait encore accru à chaque incarnation. Toute existence terrestre eut fait de nous de monstrueux égoïstes ; aucun espoir de fraternité, l’harmonie des âmes sur terre n’eut pas existé car chaque passage dans le monde spirituel eut effectué un renforcement de l’ego. C’est ce qui se serait passé sur Terre sans le Christ ; nos erreurs nous auraient amenés à être une sorte de sphère refermée sur elle-même, ne sachant rien des autres êtres. Que nous puissions progressivement retrouver la possibilité du contact d’âme à âme, la possibilité de déverser la grande force de la fraternité sur l’humanité tout entière, c’est à l’apparition du Christ que nous le devons. C’est à Lui que nous sommes redevables au cours de l’existence terrestre de la force de pouvoir corriger notre karma et de la force de pouvoir poursuivre notre évolution.

Le Christ est ainsi l’éclaireur qui guide l’homme hors de l’erreur lui faisant retrouver la voie ascendante. Le Christ est le guide sur le Chemin du retour à la Maison du Père.

Comment retrouver la vision du monde spirituel que nous avons perdue ?

 

Qu’avons-nous perdu en descendant du monde spirituel, en nous empêtrant dans les désirs et passions sous l’influence de Lucifer, puis dans l’erreur, l’illusion et le mensonge à l’égard du monde terrestre sous l’influence d’Ahriman ?

Nous avons perdu la vision directe du monde spirituel et sa compréhension. Nous devons maintenant la retrouver; et en tant qu’être conscient de soi, cela ne sera possible que si nous comprenons la signification du Christ, que si nous découvrons comment le Christ se rattache au monde tout entier et comment, en tant que « Je », agir en conséquence comme lui. Il ne s’agit pas de se satisfaire d’une influence inconsciente du Christ et de se dire : «Je suis content que le Christ soit venu. Il me rachètera ; Il assumera ma progression».

Non ; il s’agit bien au contraire de dire :

 

« Je veux connaître la nature du Christ,

Je veux savoir comment il est descendu sur Terre,

Je veux en esprit, prendre part à ce qu’il accomplit. »

 

Qu’en résultera-t-il ?

 

En s’insinuant dans notre corps astral, les esprits lucifériens nous ont fait descendre dans le monde des sens à la merci du mal mais nous ont donné ainsi la possibilité d’accéder à la Liberté. En nous faisant descendre sur la Terre, Lucifer est présent dans notre nature ; il nous a assujettis à l’existence terrestre en dirigeant vers la Terre les passions et appétits du corps astral, ouvrant ainsi la voie à l’influence d’Ahriman sur le corps éthérique, sur l’âme d’entendement.

Or, le Christ est apparu et avec Lui la force de nous reconduire vers le monde spirituel.

Lorsque nous reconnaissons le Christ, lorsque nous cultivons la Sagesse pour percevoir ce qu’est le Christ, nous accomplissons quelque chose de grandiose : nous libérons les entités lucifériennes ainsi que nous-mêmes; une libération qui survient par la connaissance du Christ.  Si nous nous contentions de dire : « Que le Christ soit venu me satisfait, je Lui laisse le soin de me racheter », tout en restant inconscient, alors, nous ne contribuerions aucunement au rachat des entités lucifériennes. En nous faisant don de la Liberté, ces entités nous ont aussi offert la possibilité de l’utiliser librement en vue de comprendre la nature du Christ.

Les esprits lucifériens seront alors épurés au feu du christianisme et le mal causé à la Terre sera mué en un bienfait. La Liberté acquise sera emportée dans la sphère spirituelle comme un bienfait.

Lucifer va pouvoir renaître sous une autre forme et s’unir au Christ dans la personne du Saint-Esprit. C’est grâce à lui que nous comprendrons ce qu’a réellement accompli le Christ. Le Christ a annoncé sa venue à ses disciples : «L’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom vous enseignera tout » (Jean 14, 26). Ce Saint-Esprit n’est rien d’autre que l’esprit luciférien ressuscité et à présent manifesté sous une forme épurée, glorieuse, l’esprit de la connaissance autonome, riche de sagesse. En quoi consiste cette sagesse ? C’est le courant mondial de la science de l’esprit, cette sagesse qui doit être élevée à la pleine conscience et qui ne doit pas rester dans l’inconscient du christianisme.

Lucifer s’est incarné avant le Christ générant la Gnose. Ressuscité, converti au bien, en reconnaissant le Christ, nous l’introduisons dans notre corps astral là où siège Lucifer ; c’est ainsi que Lucifer peut se purifier et devenir le porteur de la Lumière du Christ. Il porte le flambeau, il porte le Christ lui-même ; Lucifer est le porteur de la Lumière, le Christ est la Lumière. Le progrès de l’humanité dépend de la compréhension de l’événement sublime du Golgotha.

Jadis, le symbole universel vivant des langues de feu est descendu sur les Apôtres. Aujourd’hui, le même Saint-Esprit que le Christ nous envoie est le grand instructeur qui conduira peu à peu l’humanité vers une compréhension libre et consciente de l’événement du Golgotha. Il incombe donc au véritable christianisme de s’adonner à la Science de l’Esprit la science de l’Esprit-Saint. Les Hommes doivent à la Science de l’Esprit une prise de conscience progressive du Christ en tant que qu’Esprit illuminant le monde. Sur tout le globe, dans le monde physique, un progrès moral, un progrès de la volonté et de l’intellect en résultera. A travers la vie physique, le monde se spiritualisera toujours plus.

Les Hommes deviendront meilleurs, plus forts et plus sages, puisant toujours davantage aux sources profondes de l’existence. Ils rapporteront dans la vie suprasensible les fruits récoltés ici-bas et les remporteront vers une nouvelle incarnation. Ainsi la Terre sera toujours davantage l’expression de son propre Esprit, qui est l’Esprit du Christ.

Progressivement, la science de l’esprit sera comprise à partir des fondements du monde. On comprendra qu’elle est une puissance positive réelle.

Actuellement, l’humanité est sur le point de perdre complètement l’esprit. Certains se sentent exposés aux vicissitudes de l’hérédité et prennent peur. Seul, celui qui s’imprègne de ce que lui apporte le courant de la science de l’esprit peut maîtriser ce qui émane du courant héréditaire. Pour lui la signification de l’hérédité s’atténue et il triomphe de ce que le monde extérieur lui oppose. Ce n’est pas par des raisonnements philosophiques, par des discussions, en disant : «L’esprit existe » que l’Homme parviendra à la maîtrise du sensoriel mais en se pénétrant de cet esprit, en l’assimilant, en ayant la volonté de l’étudier dans tous les détails. Alors, la science de l’esprit rendra les Hommes physiquement sains car elle deviendra elle-même le remède qui rendra les Hommes beaux et sains dans le monde physique.

Certains se disent : «Pourquoi m’occuperai-je du monde spirituel ici sur terre ; je m’en occuperai après la mort quand j’y serai». Celui qui pense ainsi fera après la mort connaissance d’un monde spirituel lugubre et ténébreux. Car pour voir clair dans le monde spirituel, il faut se préparer ici sur terre ; il faut relier son âme au monde spirituel alors qu’on est encore dans le monde physique. Si nous ne développons pas les forces nécessaires, nous serons aveuglés dans le monde spirituel. Si le Christ n’était pas apparu sur Terre, l’Homme s’enfoncerait dans le monde physique et ne pourrait entrer dans le monde spirituel. Encore faut-il qu’il sache se lier à celui que le Christ a envoyé : à l’Esprit ; sinon, il reste inconscient. On ne peut acquérir la faculté de voir le monde spirituel que dans le monde physique.

L’Homme est venu sur Terre pour apprendre à voir le monde spirituel. Il resterait aveugle au monde spirituel s’il ne descendait pas sur Terre pour y acquérir cette conscience de soi, qu’il emmène en remontant dans un monde spirituel qui apparaît alors lumineux à son âme. La science de l’esprit n’est pas une simple conception du monde mais un savoir sans lequel ce qui est immortel en l’Homme ne saurait rien. En cultivant la science de l’esprit, nous ne faisons pas que nous instruire, nous nous transformons intérieurement ; c’est une force réelle qui pénètre notre âme et qui concerne la manière d’être de l’Homme ; c’est la force de l’Esprit-Saint. Il n’y a pas d’opposition entre la science de l’esprit occidentale et orientale. Il n’existe qu’une Vérité. Nous reconnaissons les vérités orientales dans la mesure où elles sont positives mais nous ne renonçons pas pour autant à reconnaître ce qui dépasse ces connaissances et donc d’y ajouter les vérités occidentales. Nous ne nions aucune des vérités de l’ésotérisme oriental mais nous contestons ce qu’il nie de l’ésotérisme occidental. Si l’on demande la raison de cet antagonisme, ce n’est pas à nous de répondre car seul celui qui nie a le devoir de répondre et non celui qui est d’accord. La science de l’esprit nous montre comment coopèrent les puissances du monde, comment ce qui semble entraver le progrès de l’humanité se révèle être un bienfait.

Tout ce que comporte le plan divin est bon, et le mal n’a sa raison d’être que pendant un certain temps.

Seul croit à l’éternité du mal celui qui confond le temporel et l’éternel. Aussi, seul celui qui ne sait pas s’élever du temporel à l’éternel ne peut comprendre le mal..............